- avril 20, 2020
- 12:06
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Intérêt de l’auto-rééducation : le cas de la rupture du ligament croisé antérieur
L’auto-rééducation ou le complément des soins de kinésithérapie
L’auto-rééducation se définit comme étant une rééducation réalisée en autonomie par un patient. Elle peut être totale (le patient ne consulte pas le kinésithérapeute) ou traditionnelle (le patient effectue ses exercices en autonomie à domicile ou au cabinet).[1]
Dans notre cas, la rééducation à domicile n’a pas vocation à exclure le professionnel de santé, mais bien à créer une synergie entre les deux acteurs. Comme l’a dit Laroche (2013) « l’auto-rééducation n’a pas pour objectif principal de diminuer la consommation kinésithérapique, mais d’augmenter la qualité des résultats par prolongement, dans le temps et dans l’espace, de l’action du kinésithérapeute ».[2] En moyenne dans le cas du LCA post opératoire, le patient va consulter son kinésithérapeute deux fois par semaine pour des séances de 30 minutes. La recherche clinique a montré l’intérêt, dans une rééducation importante comme celle du LCA, d’ajouter des séances supplémentaires. Ainsi, l’auto-soin semble être une solution efficace afin d’optimiser la récupération du patient.[3]
Les recommandations nationales sur l’auto-rééducation
La HAS préconise l’auto-rééducation afin de participer à l’Éducation thérapeutique du patient (ETP). Elle recommande d’aider le patient à développer des compétences lui permettant d’intervenir dans sa rééducation. De ce fait, sous les directions d’un professionnel de santé, le patient est à même de « reprendre progressivement des activités, d’intégrer des habitudes relatives à la pratique de l’activité sportive pour prévenir toute récidive »[4]. En d’autres termes de participer activement à sa rééducation en autonomie.
Les études cliniques sur l’auto-rééducation
L’intérêt clinique de l’auto-rééducation est démontré depuis longtemps. En effet, déjà en 1997 (Robert et Al.) une étude évaluait l’intérêt des programmes de rééducation en cabinet et à domicile et les comparait chez des patients adultes ayant subi une chirurgie du ligament croisé antérieur. Il y avait 37 patients inclus et divisés en deux groupes, l’un bénéficiant de séances de rééducation en cabinet et l’autre devant suivre un programme de rééducation à domicile.
Les auteurs rapportaient des résultats ne mettant pas en évidence de différence significative. Les deux groupes de patients ont eu les mêmes résultats d’un point de vue de la récupération fonctionnelle du genou. De plus, les deux groupes étaient satisfaits de leur prise en charge et décrivaient une amélioration de leur qualité de vie.
Plus récemment, une étude sur cinquante-quatre patients ayant subi une reconstruction du ligament croisé antérieur a été réalisée. Elle devait démontrer si l’auto-rééducation était fiable et efficace. Pour cela, 27 d’entre eux ont été assignés au hasard à un programme à domicile, l’autre partie à un programme clinique. Pour le programme à domicile, les patients bénéficiaient de six visites de kinésithérapie sur une période de six mois. En revanche, en clinique, les personnes avaient vingt-quatre visites en cabinet. Les résultats de l’étude ne présentent pas de différence statistique significative entre les deux groupes.[5]
La théorie de l’auto-efficacité de Bandura
Une autre théorie à quant à elle démontrée qu’un but ou feedback pouvait impacter l’implication du patient dans la rééducation. Il s’agit de la théorie de l’auto-efficacité de Bandura. Cette théorie a prouvé sa pertinence sur la motivation des individus. Au cours d’une étude, Bandura et Cervone ont constaté une augmentation de 60 % des performances chez les sujets ayant bénéficié d’un but ou feedback au cours de leur rééducation. Le feedback en temps réel et la mesure de la performance sont donc les clés d’une auto-rééducation réussie.[6]
L’auto-rééducation est alors le moyen de lier le patient et le professionnel de santé à travers des buts communs. D’un côté, le kinésithérapeute supervise et motive son patient à travers des objectifs à atteindre. De l’autre, le patient se sent au cœur de son processus de guérison, à la fois guidé et autonome. Il devient actient. L’intérêt de cette méthode est la coopération entre ces deux personnes visant toutes deux la reprise fonctionnelle du genou lésé.
En quoi consiste l’auto-rééducation du LCA avec Ted Orthopedics ?
Ici, la technologie comme vue précédemment, vous offre un panel d’exercices à proposer aux patients. En effet, vous choisissez et créez les différents protocoles en fonction de l’avancée de la rééducation, mais aussi des niveaux de douleur. C’est vous qui pilotez les exercices à réaliser à domicile ou au cabinet en autonomie. Vous pouvez suivre les résultats de vos patients à distance.
L’application Ted Orthopedics intègre des vidéos démonstratives pour expliquer clairement chacun des exercices prescrits. Le patient est également averti du nombre de séries et répétitions à effectuer avant de commencer. Une fois en pleine connaissance des objectifs, il peut s’élancer dans l’exercice.
Au cours de l’exercice, le patient a la possibilité de se réguler seul en visualisant l’application ou en se fiant aux sons émis. Il existe deux sons différents selon la bonne réalisation ou non de la répétition.
Dans le cas d’une rupture du ligament croisé antérieur, la genouillère peut être utilisée dans tous les stades, avant l’opération, pendant la rééducation et après la rééducation.
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Bonne rééducation avec Ted !
Sources scientifiques :
[1] Intérêt de l’auto-rééducation à domicile sur la stabilité de genou chez des patients opérés d’une rupture du ligament croisé antérieur – Antoine Cadoux
[2] Laroche 2013
[3] Intérêt de l’auto-rééducation à domicile sur la stabilité de genou chez des patients opérés d’une rupture du ligament croisé antérieur – Antoine Cadoux
[4] Haute Autorité de Santé – Critères de suivi en rééducation et d’orientation en ambulatoire ou en SSR Après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
[5] Home based rehabilitation for anterior cruciate ligament reconstruction. 1998
[6] Entretenir la motivation du patient dans sa rééducation à domicile : que peut-on mettre en place ? Application lors d’une prise en charge après ligamentoplastie du ligament croisé antérieur.
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